Libres propos
 

 

  10 Mai
journée du souvenir contre l'esclavage

 

Désormais, chaque année, le 10 Mai, le peuple français dans son ensemble devra se repentir collectivement d'avoir pratiqué la traite négrière.

Or, à l'époque où elle fut pratiquée il n'existait ni radio, ni télévision et encore peu de journaux. Les 95 % de paysans et le 3 % d'artisans qui peuplaient le pays ignoraient pour la plupart que des navires de commerce appartenant à des Nantais ou à des Bordelais transportaient des esclaves, achetés aux autorités africaines qui pratiquaient l'esclavage depuis des siècles, et les transportaient directement aux Amériques où ils étaient revendus.

Que les descendants des Nantais ou des Bordelais enrichis par ce commerce aillent cracher sur les tombes de leurs ancêtres, cela peut se concevoir, mais que l'ensemble des Français soit invité à cette autoflagellation collective est beaucoup plus discutable.

La France de cette époque était formée de provinces dont la majeure partie de la population parlait sa langue propre, un patois régional, le français n'étant pratiqué que dans l'Ile de France et le pays de Loire, ailleurs par les nobles et les clercs, quelques voyageurs et des marchands. Il y avait plus de différence entre les Bretons et les Alsaciens qu'entre ceux-ci et les Bavarois.

Si l'on exige des Alsaciens qu'ils se repentent de ce que des commerçants nantais et bordelais ont pratiqué le commerce des esclaves, pourquoi ne pas l'exiger aussi des habitants de la Bavière, car nous sommes désormais tous "européens" ?

Puisque la mode est à la repentance, pourquoi ne pas instaurer une journée du souvenir en mémoire des innombrables Français suppliciés par la Justice des temps anciens.

Souvenons-nous qu'à l'époque où les trafiquants de "bois d'ébène" menaient leurs peu charitables entreprises, les punitions infligées en France aux délinquants et criminels n'étaient pas tendres:

Les voleurs subissaient le supplice de la roue, c'est-à-dire que l'on brisait les membres du condamné attaché sur une roue jusqu'à son agonie.

Les régicides étaient "écartelés", des chevaux étirant leurs membres jusqu'à l'arrachement de leurs muscles.

Après avoir été brûlés vifs ou amputés on alla jusqu'à ébouillanter les faux-monnayeurs dans une marmite

Quant à ceux qui avouaient sous la torture avoir pratiqué la sorcellerie, on les brûlait vifs.

Ces supplices avaient lieu en public.

Combien parmi nos belles âmes, écrivains, philosophes ou religieux ont protesté contre de telles pratiques ? Je n'en connais guère.

Voilà pourtant une belle journée de repentance à organiser pour l'édification du public.

Maxibel
(26/12/2005)
 

 


Haut de page           Accueil